Les dirigeants de l’Ordre national du Québec ont contourné les règles en place en recommandant la radiation de l’acteur français Gérard Depardieu, selon les informations obtenues par Le Devoir.
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Cette recommandation a été faite en dépit de l’article 29 d’un Règlement de la régie interne qui prévoit l’application de cette sanction seulement dans le cas d’une condamnation judiciaire par un tribunal.
«Seules les fautes graves commises par un membre de l’Ordre, ayant entraîné sa condamnation par les instances juridiques, civiles ou pénales, en d’autres termes les fautes graves, connues publiquement, justifient l’Ordre d’intervenir et de recommander au premier ministre de radier un membre», indique le document obtenu par Le Devoir grâce à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics.
Il est toutefois précisé qu’une «admonestation» est possible dans le cas de «fautes moins graves, connues aussi du public».
Gérard Depardieu avait été fait chevalier de l’Ordre national du Québec en 2002.
Il y a quelques jours, le premier ministre François Legault a radié l’acteur en raison de propos exposés dans un reportage diffusé en France.
«Les femmes adorent faire du cheval, avait dit Gérard Depardieu lors d’une visite en Corée du Nord, en 2018, pour célébrer les 70 ans de dictature communiste. Elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle. Elles jouissent énormément, c’est des grosses salopes, ça.»