Les cinéastes américains et internationaux nous ont fait vivre toutes sortes d’émotions dans les salles obscures en 2023. Voici nos 15 films étrangers préférés des douze derniers mois:
La note américaine
Photo fournie par Apple TV+
Dans l’Amérique des années 1920, les Américains blancs tuent des membres de la nation Osage afin de s’approprier leurs revenus pétroliers. Connus sous le nom de «règne de la terreur», ces événements réels sont transposés à l’écran par Martin Scorsese qui choisit d’adopter le point de vue de Mollie Kyle (extraordinaire Lily Gladstone), victime de son mari, Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio), et de l’oncle (Robert DeNiro) de celui-ci. Un grand film à la réalisation parfaite. (IH).
Maestro
PHOTO FOURNIE PAR NETFLIX
Bradley Cooper éblouit dans ce film biographique consacré à Leonard Bernstein qu’il a également réalisé et coproduit avec Steven Spielberg et Martin Scorsese. L’acteur y brosse un portrait fascinant du chef d’orchestre et compositeur de West Side Story au travers de ses amours avec son épouse, Felicia Montealegre (Carey Mulligan), et ses amants. (IH)
Oppenheimer
Photo fournie par Universal Pictures
Le cinéaste Christopher Nolan a fait étalage de toute sa virtuosité en signant ce drame biographique grandiose sur la vie du physicien Robert Oppenheimer. Cette œuvre aussi dense que spectaculaire qui s’étale sur trois heures propose une plongée fascinante dans la tête de ce génie torturé et dépassé par sa propre invention. (MD)
Barbie
Photo fournie par Warner Bros
Avec son 1,44 G$ de recettes en salles, le long métrage de Greta Gerwig est incontestablement le film de l’année. C’est un bijou d’humour et de critique sociale mettant en vedette les pétillantes Margot Robbie, fantastique en Barbie, America Ferrera et Kate McKinnon ainsi qu’un Ryan Gosling dont on ne peut qu’admirer le Ken ridicule, mais au grand cœur. (IH)
Anatomie d’une chute
ENTRACT FILMS
Avec ce film magistral qui a remporté la Palme d’or au dernier Festival de Cannes, la cinéaste française Justine Triet revisite brillamment les codes du thriller judiciaire pour disséquer les rapports de force au sein d’un couple d’écrivains au bord de l’implosion. Elle réussit l’exploit de nous tenir en haleine pendant chaque minute de ce drame captivant qui nous trouble et nous habite pendant longtemps. (MD)
Spider-Man: À travers le Spider-Verse
Image fournie par Sony Pictures
Visuellement époustouflant avec son kaléidoscope incessant de techniques et de visuels différents, ce deuxième volet animé des aventures de Miles Morales, jeune homme-araignée dans d’autres univers, met aussi en scène Gwen Stacy, avec laquelle il combat le méchant La Tache. Pas de doute, on a hâte au suivant. (IH)
Le souhait: Asha et la bonne étoile
Photo fournie par Disney
Pour son 100e anniversaire, le studio d’animation Disney et l’équipe de La reine des neiges ont décidé de faire les choses en grand en inventant un conte de fées à la fois moderne et nostalgique qui réchauffe le cœur. La jeune Asha et son hilarante chèvre parlante s’opposent au roi Magnifico dans des scènes au visuel rappelant tous les classiques de la maison centenaire. (IH)
Ceux qui restent
Photo Seacia Pavao / © 2023 FOCUS FEATURES LLC
Après le décevant Petit format, sorti il y a six ans, le cinéaste américain Alexander Payne est de retour en grande forme avec cette comédie dramatique attachante, dans laquelle il renoue avec l’acteur Paul Giamatti, 20 ans après la sortie de l’excellent À la dérive. Empreint de nostalgie, ce film drôle et chaleureux touche droit au cœur. (MD).
Air: courtiser une légende
Capture d’écran, YouTube
Le réalisateur Ben Affleck retrouve son ton de Argo pour raconter la manière dont Michael Jordan est devenu le porte-parole de Nike. Plongée humoristique et trépidante dans cette histoire malheureusement méconnue des années 1980, le long métrage confirme tout le talent de cinéaste de celui qui incarne ici le PDG de la marque de chaussures de sport. (IH)
Saltburn
PHOTO FOURNIE PAR AMAZON STUDIOS
Emerald Fennell, scénariste et réalisatrice oscarisée pour son excellent Une jeune femme pleine de promesses nous revient avec une œuvre tout aussi savoureuse et décalée. Barry Keoghan y incarne un étudiant pauvre, admis dans la prestigieuse université de Harvard, qui tombe sous le charme de Felix (Jacob Elordi), un riche condisciple. L’humour est grinçant, le portrait du fameux 1% est assassin et l’on apprécie la sensualité débridée de ce long métrage étonnant et rafraîchissant. (IH)
Pauvres créatures
PHOTO DE YORGOS LANTHIMOS FOURNIE PAR SEARCHLIGHT PICTURES
Les univers de Yorgos Lanthimos font toujours perdre un peu pied avec la réalité, et le long métrage n’échappe pas à cette règle en revisitant ici le mythe de Frankenstein. Emma Stone est inoubliable en femme de l’ère victorienne, proie de trois hommes (interprétés par Willem Dafoe, Ramy Youssef et un surprenant Mark Ruffalo), qui s’affranchira de toutes les conventions. (IH)
May December
PHOTO COURTOISIE
Natalie Portman et Julianne Moore livrent des performances de haut vol dans ce film de Todd Haynes (Carol) librement inspiré de l’affaire Mary Kay Letourneau. Soigneusement mis en scène, ce drame aux accents de thriller explore la psychologie complexe d’une mère de famille qui été incarcérée après avoir eu une relation avec un adolescent de 13 ans (devenu entre-temps son mari), à travers le regard d’une actrice qui se prépare à jouer son rôle à l’écran. (MD).
When Evil Lurks
Photo fournie par Shudder
Six années après nous avoir offert l’excellent Terrified, Demián Rugna persiste et signe avec When Evil Lurks, une œuvre aussi brutale qu’elle est imprévisible. Le cinéaste argentin nous balance son film comme un coup de poing en plein sternum, et ses effets continuent de se faire sentir bien longtemps après le générique. (BL)
Parle-moi
Photo fournie par le festival Fantasia
Les films d’épouvante traitant de possession sont légion… et rares sont ceux qui parviennent à réellement effrayer. Mais les frères Danny et Michael Philippou réussissent cet exploit avec Parle-moi, une première œuvre franchement remplie de promesses et destinée à être classée parmi les classiques d’horreur australiens, aux côtés de The Loved Ones et Le Babadook. (BL)
Vers un avenir radieux
Photo fournie par K-Films Amérique
Dans cette comédie remplie de tendresse et de nostalgie, le célèbre réalisateur italien Nanni Moretti (La chambre du fils) prend un malin plaisir à se parodier lui-même en se glissant dans la peau d’un cinéaste désillusionné et dépassé par son époque. Véritable lettre d’amour au cinéma, ce quatorzième long métrage de Moretti est un petit bijou d’humour et d’autodérision. (MD)