Depardieu, Macron et les féministes

Étape 1: Un artiste est visé par des allégations d’agression sexuelle.  

Étape 2: Le président de la République défend la présomption d’innocence de l’artiste en question. 

Étape 3: Des féministes accusent le président d’être un sale «masculiniste», qui perpétue «la culture du viol».

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Le président français Emmanuel Macron a simplement rappelé que Gérard Depardieu n’avait pas été accusé (ou trouvé coupable) de viol par la justice française.

Mais en 2023, le simple fait de rappeler des principes de base dans un État de droit, ça vous vaut les pires calomnies. C’est vraiment le monde à l’envers.

LE TRIBUNAL POPULAIRE

À la télévision française, mercredi soir, le président Macron a été questionné sur Gérard Depardieu.

Il a répondu: «Vous pouvez accuser quelqu’un, il y a peut-être des victimes, mais il y a aussi une présomption d’innocence qui existe.» Sinon, on bascule dans «l’ère du soupçon», a-t-il conclu.

La députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé que c’était «une insulte au mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles».

Maëlle Noir, du collectif «Nous toutes» a affirmé que «cela envoie un signal qui est de continuer à ne pas croire les victimes, à piétiner leur parole en toute impunité».

La présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert a déclaré: «On est clairement dans la culture du viol». 

Mais que veulent ces féministes? Plus besoin d’enquête de police, plus besoin de procès «justes et équitables», plus besoin de «défense pleine et entière»?

Wham! Bam! Il suffit qu’une femme allègue n’importe quel crime et on la croit sur parole et on envoie l’homme visé directement en prison?

Au sujet de l’éventuel retrait de la Légion d’honneur à Gérard Depardieu (dont on a découvert dans un reportage qu’il adorait traiter les femmes de grosses salopes), le président a répliqué que la Légion d’honneur «n’est pas là pour faire la morale».

Merci de le rappeler, monsieur le président. Mais en 2023, des donneurs de leçons de morale sévissent partout.

«Et donc, ce n’est pas sur la base d’un reportage ou de telle ou telle chose qu’on enlève la Légion d’honneur à un artiste, parce qu’à ce tarif-là, on aurait enlevé la Légion d’honneur à beaucoup d’artistes», a aussi ajouté Macron. 

En effet. Si on passait à la loupe de la «morale» tous les récipiendaires de la Légion d’honneur, il ne resterait plus grand monde.

Je vous donne un exemple. L’actrice Isabelle Adjani a été promue Chevalière de la Légion d’honneur en 2010.

Or, la semaine dernière, selon l’agence France-Presse, Isabelle Adjani a été condamnée jeudi à Paris en son absence à deux ans d’emprisonnement avec sursis et 250 000 euros d’amende (environ 365 000 $CA) pour fraude fiscale et blanchiment. Le tribunal a souligné la «gravité des faits», qui ont mené à éluder 236 000 euros d’impôt sur le revenu et 1,2 million d’euros en droits de mutation. 

«Ces faits démontrent la volonté de dissimulation vis-à-vis de l’administration fiscale d’Isabelle Adjani» et «portent gravement atteinte à l’égalité de citoyens devant l’impôt, donc au pacte républicain», a déclaré la présidente.

QUEL HONNEUR?

Je vous rappelle qu’Adjani a eu un procès et a été trouvée coupable. 

Depardieu n’a, à ce jour, fait face à aucune accusation devant la justice…