Critique de «Rebel Moon – partie 1: enfant du feu»: le grand retour (réussi) de Zack Snyder

Il n’y a que Netflix pour offrir à Zack Snyder la place pour développer un long métrage de science-fiction dont la première partie est désormais disponible et dans lequel Sofia Boutella, Anthony Hopkins, Djimon Hounsou, Michiel Huisman et Charlie Hunnam se donnent la réplique.

Le Snyderverse des studios DC/Warner ayant été supprimé, le cinéaste se lance désormais dans une épopée de science-fiction, Rebel Moon, dont les inspirations sont multiples.

Ici, pour faire très simple, Kora (Sofia Boutella), ancienne soldate de l’Imperium, se lance dans la résistance afin de défendre sa planète avec l’aide de son ami Gunnar (Michiel Huisman), l’ancien général Titus (Djimon Hounsou), le mercenaire Kai (Charlie Hunnam) et le robot Jimmy, dont la voix n’est assurée par nul autre qu’Anthony Hopkins.



Le réalisateur Zack Snyder lors de la première du film à Los Angeles le 13 décembre.


MEGA/WENN

Zack Snyder ne laisse personne indifférent. On aime ou pas son style, on aime ou pas ses personnages aux dialogues souvent creux, on aime ou pas son incroyable mélange de références à la culture populaire. Et Rebel Moon se situe en droite lignée de ses films précédents, incluant son director’s cut de La ligue des justiciers.

Évidemment, les décors de Rebel Moon ressemblent d’emblée au tout premier Star Wars de 1977, mais il faut creuser plus loin pour apprécier toute la richesse visuelle de l’univers créé et dans lequel on retrouvera des références, parfois évidentes, parfois subtiles, à Star Trek, Le trône de fer, Dune, La matrice, Firefly, des contes de Grimm… Zack Snyder n’hésite pas non plus à se référencer lui-même en reprenant des éléments déjà explorés dans ses longs métrages précédents tels les uniformes nazis à la sauce steampunk ou les combats mêlant arts martiaux et iconographie de jeux vidéo de Sucker Punch et même la colorisation de 300 dans plusieurs scènes de retours en arrière.


Sofia Boutella dans «Rebel Moon».


Sofia Boutella dans le rôle de Kora et Djimon Hounsou dans le rôle de Titus dans «Rebel Moon, partie 1: enfant du feu».


PHOTO FOURNIE PAR NETFLIX

Chez Zack Snyder, le visuel et le son ne sont que des excuses pour forcer le spectateur à établir des liens issus de sa mémoire collective. Des gladiateurs, un forgeron, le dressage d’un animal sauvage, des esclaves libérés ou encore une tentative de viol ne sont que le prétexte à examiner de nouveau ses thèmes fétiches que sont la recherche de liberté, la fatalité, le combat sans espoir de vaincre ou encore la violence imposée aux femmes.

On peut se plaindre de la piètre qualité des dialogues qui, effectivement, ne sont là que pour expliquer ou souligner ce que les images ne peuvent montrer. Mais Rebel Moon ne se prétend pas être un film philosophique à la Dune, Zack Snyder ne connaissant que trop bien ses forces… et ses faiblesses.

Ce Rebel Moon réussi ne dépare donc nullement dans la filmographie du cinéaste et, comme toutes ses œuvres précédentes, doit être apprécié sur un écran aux dimensions confortables, le son suffisamment fort pour que l’on soit enveloppé et donc immergé dans ce nouvel univers et dont il ne nous reste plus qu’à attendre la suite.

Rebel Moon – partie 1: enfant du feu est disponible via Netflix dès le 22 décembre.

Note: 3,5 sur 5