Critique de «Ils étaient un seul homme»: George Clooney fait dans le classique sportif

Derrière la caméra, George Clooney livre son Ils étaient un seul homme sur l’ascension de l’équipe américaine d’aviron jusqu’aux Jeux olympiques, un drame sportif porté par Joel Edgerton et Callum Turner.

Pas de doute, Ils étaient un seul homme ne réinvente pas le film sportif et biographique inspirant, George Clooney comme réalisateur s’illustrant dans la manière dont les scènes de course d’aviron sont filmées, et le sport acquérant, grâce au placement judicieux des caméras et des drones, une vélocité impressionnante.



Bruce Herbelin-Earle dans le rôle de Shorty Hunt, Callum Turner dans celui de Joe Rantz, et Jack Mulhern dans le rôle de Don Hume pour le film «Ils étaient un seul homme».


PHOTO DE LAURIE SPARHAM FOURNIE PAR AMAZON MGM STUDIOS

Pas de doute, Ils étaient un seul homme est inspirant, tandis qu’il fait la part belle aux valeurs d’unité, de dépassement de soi et de courage devant l’adversité. Le scénario de Mark L. Smith (Le ciel de minuit), adapté de l’ouvrage The Boys in the Boat, de Daniel James Brown, se concentre sur le parcours de Joe Rantz (Callum Turner).

Le jeune homme, étudiant à l’Université de Washington dans les années 1930, a été mis dehors par son père lorsqu’il avait 14 ans. Lorsque s’ouvre le film, les États-Unis sont en pleine crise économique – la grande dépression – et Joe n’a pas de quoi payer ses cours à l’université et encore moins de quoi manger. C’est en voyant une annonce qu’il décide de déposer sa candidature afin de faire partie de l’équipe d’aviron de l’établissement, puisque cela lui assurera le gîte et un salaire. Contre toute attente, l’entraîneur, Al Ulbrickson (Joel Edgerton), mènera les neuf sportifs, dont huit rameurs, aux Jeux olympiques de Berlin de 1936.


Une scène du film «Ils étaient un seul homme», de George Clooney, qui prend l’affiche le 25 décembre. On reconnaît à l’avant, troisième à partir de la gauche, l’acteur Joel Edgerton.


George Clooney sur le plateau de tournage de «Ils étaient un seul homme».


PHOTO FOURNIE PAR AMAZON MGM STUDIOS

Cinéaste classique, George Clooney ne s’embarrasse pas de grands effets appuyés et laisse parler les images. Ainsi, l’arrivée en Allemagne nazie de l’équipe ne donne lieu à aucun commentaire spécifique, les drapeaux à croix gammée suffisant à faire passer le message. Le principe est le même avec la situation de Joe, où rien n’est larmoyant, rien n’est mélodramatique – et la musique d’Alexandre Desplat demeure contenue.

On pourra reprocher à Ils étaient un seul homme de verser dans le convenu et d’être moins émouvant que The Tender Bar, film précédent de George Clooney datant de 2021, avec Ben Affleck. Mais ce serait oublier ses qualités de réalisateur, l’économie de mouvements de caméra, la précision des plans et le choix judicieux des acteurs qui font parfois penser à Clint Eastwood.

Ils étaient un seul homme arrive dans les salles du Québec dès le 25 décembre.

Note: 3,5 sur 5